Le Yoga. Découvrir. Pratiquer. Transmettre
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- 17 mai 2019
- 6 min de lecture
Le Yoga trouve ses origines il y a environ 5 000 ans en Inde. Il est issu de textes sacrés écrits en sanskrit, les yoga sutras. Aujourd'hui, nul besoin d'être croyant ou de devenir Hindou pour pratiquer le Yoga, des millions d'adeptes à travers le monde pratiquent le yoga avec pour chacun des raisons personnelles, loin de toute dimension sacrée ou spirituelle.
A travers cet article, je souhaite vous partager mon expérience du yoga, et pourquoi pas vous donner envie d'essayer. Le yoga est une discipline pour tous, quelque soit l'âge, la condition physique et la souplesse !
I. La découverte du yoga
Le yoga, je l’ai découvert en 2015 à Montréal.
Découvrir
Etudiante dans cette ville du Québec, je travaillais comme caissière dans un supermarché. Dans le même immeuble, à l’étage, se trouvait un studio de yoga. A l’époque, je n’y connaissais rien au yoga, l’image que j’en avais était une discipline où on enchainait des postures qui semblaient réserver au gymnaste les plus souples et qui faisaient des angles bizarres avec leur corps. A l’époque, toucher mes pieds relevaient de l’exploit et du niveau ultime de la souplesse.
Un matin, je trouvais un prospectus qui indiquait que le cours du vendredi matin était à 5$ et réservé aux débutants. J’ai saisi l’occasion et le vendredi suivant je me suis rendue au cours. Un peu fébrile et stressée, ne sachant pas trop à quoi m’attendre.
Je ne sais plus très bien si le cours a duré une heure ou une heure et demi mais cela me parut long et bien compliqué ! Enchainer les postures n’étaient vraiment pas aisé : chien tête en bas, cobra, guerrier 1, guerrier 2 (parce qu’en plus ils sont plusieurs ?), posture de l’enfant…. Bien compliqué tout ça ! Et j’ai chaud ! Parce que ce yoga, c’était du yoga bikram : c’est-à-dire réalisé dans une salle chauffée à plus de 30° ! Le moins que l’on puisse dire c’est que pour 5$, je m’étire (un peu) et j’ai une séance de sauna en prime. Je ressors avec deux litres de sueur en moins et je me sens tout de même zen et relaxée. Je décide donc de poursuivre les cours jusqu’au retour en France, une dizaine de cours au total.
Cette première rencontre avec le yoga m’a permis de m’initier, découvrir les postures de bases mais cela n’a pas été une révélation intense de zenitude et d’envie de poursuivre coûte que coûte les séances. Le retour en France et mon nouvel emploi à Paris mettront un terme à mes séances de yogi en devenir.
II. Le yoga, seulement pour cadre parisien stressé ?
J’avais complètement oublié le yoga pendant plusieurs mois, ne faisant que quelques séances de sport à la maison et du footing de temps en temps.
Seulement voilà, au bout d’un an d’un rythme parisien effréné : le tristement fameux métro, boulot, dodo, le verdict tombe : je fais un burn out, détecté assez tôt par le médecin, qui m’oblige à m’arrêter quelque temps. Je cherche alors un moyen de me destresser et repense au yoga. A l’époque, je ne crois pas vraiment qu'une heure et demie de yoga par semaine va m’aider en quoique se soit mais au point où j’en suis je n’ai pas grand-chose à perdre. Je m’inscris donc dans le studio le plus proche de mon bureau, aucune excuse de transport pour ne pas y aller.
Au bout de presque deux ans sans pratique, j’ai tout oublié ou presque de cette discipline. Je commence donc par les cours débutants. Ce sont des cours de Hatha. C’est la que j’apprends qu’il y a plusieurs types de yoga : Hatha, Ashtanga, Vinyasa, Power yoga, Yin… La différence réside dans le maintien des postures plus ou moins longues et dans l’enchainement plus ou moins rapide. L’ambiance est assez détendue, nous sommes une trentaine dans la salle, c’est beaucoup mais nous ne sommes pas collés au voisin. Le dessin de tête d’éléphant rose sur le mur à gauche donne un petit côté yogi indien à la salle.
Pratiquer
Comment ça se passe un cours de yoga ?
On commence le cours allongé avec de la respiration profonde : ça fait un bien fou et c’est très relaxant. Puis le cours commence, le prof explique les postures, corrige nos placements et on enchaine en douceur et en synchronisation avec la respiration. C'est la clé du yoga : la respiration. Cela parait simple, mais respirer profondément, en sentant chaque inspiration et expiration, permet de se détendre profondément.
Les 10 dernières minutes du cours sont consacrées à de la relaxation, allongée sur le dos en respirant profondément et en ne pensant à rien. Je m’endors presque, ou complètement ? En tout cas l’heure et demie est passée vite et je me sens complètement relaxée. Je poursuis donc une quinzaine de cours débutants, même si une dizaine suffisent pour passer dans les cours tout niveaux. Le prof est tellement bien que j’attends avant de passer au niveau supérieur.
Comment se détendre en 1 min ?
Essayer pendant 1 min. Juste inspirer et expirer profondément en faisant attention à l'air qui entre et qui sort par le nez. Rien que cette minute de respiration lente et profonde permet de se détendre.
Avec les cours « tout niveaux », je sens que les postures deviennent plus complexes et moins faciles à enchainer pour moi : je vais encore progresser et découvrir un nouveau yoga. Après le Hatha, je passe au Vinyasa où l’enchainement des postures est plus rapides, mais toujours synchronisé sur la respiration. J’aime vraiment le yoga et cela me fait du bien, mentalement et physiquement !
Après 2 ans et demi à Paris et 1 an et demi de yoga, je pars pour une nouvelle aventure : départ pour un tour du monde en sac à dos de 1 an minimum. L'occasion pour moi d'en apprendre plus sur le Yoga à travers le monde.
III. Le yoga comme mode de vie
Après plusieurs mois de pratique du yoga, je commence à vouloir changer ma façon de consommer et manger : est-ce lié au yoga ou une coïncidence ?
Un peu des deux je pense. Fini les dépenses superflues, inutiles. Je commence à consommer plus local et bio lorsque le prix n’est pas exorbitant. Petit à petit, je réduis ma consommation de viande pour finalement devenir végétarienne. Ce changement de régime alimentaire n’était pas le but initialement mais mon cheminement, mes lectures m’auront finalement conduit à le devenir. Je suis devenue végétarienne sans tout à fait m’en rendre compte et cela en 3 ans. En découvrant l'histoire du yoga, on découvre que cette pratique date de plus de 5000 ans et débute en Inde. On se rend compte qu'il est lié au bouddhisme et que cette religion implique le végétarisme, pour autant on peut pratiquer le yoga sans être végétarien !
Après deux années et demi d'économies, le départ pour le tour du monde arrive.
Ce départ m’oblige à arrêter le yoga, de manière régulière en tout cas. Mais je suis assez à l’aise avec les postures pour en faire seule de temps en temps. Je n’oublie donc pas totalement les postures et la relaxation. Je sens que prendre un moment pour faire du yoga devient un besoin. Pour se relaxer, certains écoutent de la musique, d'autres vont courir ou lisent un livre. Pour moi, ma bulle c'est le yoga. Je décide donc pendant ce tour du monde de faire deux semaines de yoga dans une éco-house à Bali*. Trois à quatre heures de yoga par jour, nourriture bio et végétarienne. Je ne pensais pas qu'autant de yoga me plairait à ce point. Je suis détendue, en accord avec moi-même et cela m’aide à énormément relativiser sur tous les plans. J’accorde plus d’importance au moment présent, ne me focalise plus sur le passé ni le futur et je sens que cette pratique, intense, amène quelque chose de plus profond.
Loin des clichés parisiens, je me rends compte à Bali que la diversité des pratiquants est immense : grand(e), petit(e), mince, athlétique, costaud ou en surpoids, homme ou femme de tout âge. Dans cet éco-house de Bali, tout le monde pratique le yoga sans aucun cliché ni préjugé. C'est ça le yoga : une pratique ouverte à toutes et tous où la bienveillance et le bien-être sont les maitres mot.
Transmettre
Je commence alors à sentir l’envie de vouloir partager ce que le yoga m’a appris sur moi et ce qui m’entoure. L’idée de faire la formation de prof de yoga commence à faire son chemin. Ma nature réservée et introvertie ne me permettait pas vraiment d’imaginer qu’un jour je voudrais faire une formation pour enseigner. Aurais-je envie d’enseigner par la suite ? Est-ce uniquement pour moi que je le fais ? Et est-ce que je peux faire la formation si je n’ai pas envie d’enseigner par la suite ?
La rencontre avec Johanna, tradeuse de la City, devenue prof de yoga à Bali répondra à mes questions : oui elle a fait la formation de prof de yoga sans la volonté d’enseigner. Non elle ne pensait pas du tout donner des cours par la suite. Elle voulait juste aller plus loin dans sa pratique et sa connaissance du yoga car la formation intègre une partie importante d’histoire, de connaissance du corps en plus de la pratique et l’enseignement des postures. Cela me conforte et me convainc que je voudrais vraiment faire ça : faire la formation de prof de yoga en Inde, berceau du yoga. Sans doute pour transmettre ce que le yoga m’aura appris, rendre le yoga accessible à toutes et à tous, tant physiquement que financièrement, et très certainement pour approfondir ma connaissance et ma pratique de cette discipline.
* Serenity eco guesthouse à Canggu : https://www.serenitybali.com/
Très sympa ton article sur le yoga Bénédicte et je suis bien d'accord avec toi. Même si je ne pratique pas trop régulièrement, j'adore le bien être que cela procure. Bonne continuation à vous deux. Bises. Namasté.